Le sacrifice
Musée national de Varsovie
Le sacrifice sanglant, ou thusia, était l'un des actes
essentiels du rituel religieux des Grecs, Les victimes étaient
des animaux domestiques (béliers, chèvres, génisses, etc.).
Elles figuraient dans la procession, comme on le voit sur la
frise des Panathénées. La mise à mort de l'animal répondait
à un rituel précis. Après avoir vérifié qu'il ne présentait
aucune impureté, le sacrificateur égorgeait l'animal en lui
redressant la tête afin que le sang jaillisse sur l'autel. Après
quoi, il dépouillait l'animal de sa peau qui était souvent
offerte au prêtre, puis procédait à la découpe. Les os
recouverts de graisse étaient brûlés en l'honneur de la
divinité, cependant que les participants se partageaient les
entrailles et la chair. Lors de la fête des Panathénées, on
procédait à un double sacrifice. Le premier ne comportait qu'un
nombre restreint de victimes, et la répartition des chairs se
faisait de façon hiérarchisée, au profit d'abord des
magistrats de la cité. Le second en revanche était une hécatombe,
et la viande était distribuée égalitairement entre tous les
participants. Par là aussi s'affirmait le caractère démocratique
de la cité.